INTERNATIONAL DAY OF SPORT FOR DEVELOPMENT AND PEACE
Mahdi: le kick-boxing pour faire partie d’une communauté résiliente

Mahdi: le kick-boxing pour faire partie d’une communauté résiliente

Mahdi Khawari était l’un des coachs de K1 de l’association Yoga and Sport with Refugees, qui travaille sur l’île de Lesvos, en Grèce.
Mahdi a passé environ deux ans dans les camps de réfugiés de Lesbos, où il a rejoint l’association pendant un an pour partager ses connaissances dans la pratique du K1 avec les autres résidents.
Il vit maintenant à Berlin où il continue de boxer régulièrement.

Histoire:
« Quand je fais de la musculation, je me débarrasse de l’énergie négative. Après, même s’il y a des bagarres, de l’alcool, de la drogue ou du bruit au camp quand j’essaie de dormir, mon corps est tellement détendu.
C’est ma famille. Les gens se rassemblent pour garder leur motivation et leur énergie.
Mon équipe reste en contact même si elle a quitté l’île. Nous nous suivons sur Instagram et nous nous envoyons des photos sur Whatsapp. Où qu’ils aillent, ils envoient des photos et demandent comment ça se passe au camp. Nous parlons du fait que ce serait bien de s’entraîner ensemble. Nous sommes des amis pour la vie. »

Crédits photo : Giacomo Sini

MASUD : APPRENDRE POUR S’INTÉGRER PAR LE SPORT

MASUD : APPRENDRE POUR S’INTÉGRER PAR LE SPORT

Masud Ghulan vit dans le camp de réfugiés de Lesbos, en Grèce. Il participe aux séances de sport proposées par l’association Yoga and Sport with Refugees, qui travaille à proximité du camp.

Histoire :
 » Ici, tout est nouveau. Je ne suis âgé que de 2 ans et demi ici en Europe. Yoga and Sport m’a aidé à apprendre où je suis dans ce nouveau monde et avec quel genre de personnes je suis. Tout ce que j’ai appris sur ma nouvelle maison, c’est grâce aux bénévoles de Yoga and Sport. »

Crédits photos : Helena Monill

Neeraj Chopra: « le sport nous apprend à être ensemble et unis »

Neeraj Chopra: « le sport nous apprend à être ensemble et unis »

Neeraj Chopra est un lanceur de javelot indien né en 1997. Lors des Jeux olympiques de Tokyo 2021, Neeraj a remporté la médaille d’or en atteignant une distance de 87,58 m, une victoire qui restera dans l’histoire indienne.

Dans une interview accordée à un journal, Neraaj a expliqué qu’il avait dû se dépêcher pour l’un de ses lancers car il devait demander à son compatriote pakistanais, Arshad Nadeem, son javelot. Une vidéo de ce moment est devenue virale sur Internet et a déclenché de nombreux commentaires virulents. Neraaj a alors partagé une vidéo de lui sur Twitter pour calmer la situation et remettre la vidéo dans son contexte. Il a également exprimé son opposition à certains commentaires qui utilisent ses propos comme un outil de propagande dans les tensions entre le Pakistan et l’Inde et a souhaité promouvoir le sport pour ses valeurs fédératrices.

Histoire :
« Le sport est un outil formidable qui nous permet de dépasser les différences sociales, ethniques et religieuses. Le sport nous apprend à être ensemble et unis. C’est pourquoi il ne doit pas être utilisé pour propager des idéologies politiques. »

Julius Achon OLY, champion du monde d’athlétisme, député ougandais et olympien

Julius Achon OLY, champion du monde d’athlétisme, député ougandais et olympien

Né dans le nord de l’Ouganda, Julius Achon OLY a grandi dans des conditions de vie très précaires avec ses 9 frères et sœurs. Alors qu’il n’avait que 10 ans, il a été recruté par des soldats de l’Armée de résistance du Seigneur, avec 14 autres enfants du même village, et il est resté 3 mois dans la brousse. Lorsqu’il s’est échappé, 9 de ses amis ont été tués par un avion de chasse et 6 d’entre eux sont rentrés chez eux.

Julius Achon OLY a commencé à participer à des compétitions à l’âge de 12 ans. Pour sa première compétition, faute de transports en commun, il a couru 75 km pour se rendre au stade. Grâce à une bourse, il a pu poursuivre ses études secondaires à Kampala et il a représenté l’Ouganda aux Championnats du monde juniors à Lisbonne en 1994. Comme il n’avait pas de chaussures adéquates pour courir, il a dû emprunter les chaussures à un participant kenyan et il a remporté sa première médaille d’or au 1500 mètres. En 1995, il a remporté une médaille de bronze aux Championnats d’Afrique à Harare, au Zimbabwe. Grâce à l’athlétisme, il obtient une bourse pour étudier en Virginie, aux États-Unis, et il participe aux Jeux olympiques d’Atlanta, en 1996, et de Sydney, en 2000.

En 2004, des soldats de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) dirigée par Jospeh Kony ont tué sa mère. C’est alors qu’il décide alors de s’occuper des orphelins de la guerre en créant l’Association Achon Ouganda. Après la fin de la guerre, en 2007, les ressources alimentaires faisant défaut, il décide de se lancer dans un projet agricole. Avec les germes du projet Love Mercy, venu d’Australie, les communautés ont pu envoyer leurs enfants à l’école, manger et payer les frais médicaux. D’autres projets ont suivi : Julius Achon OLY a construit un centre de santé du nom de sa mère, Kristina Health Center lll, il a investi dans des projets d’eau potable et il a apporté l’électricité à son village en devenant membre du Parlement en 2016.

Kokou: transmettre les valeurs du rugby pour promouvoir la paix au Togo

Kokou: transmettre les valeurs du rugby pour promouvoir la paix au Togo

ADANLESSOSSI kokou est un jeune togolais de 30 ans passionné de sport en général et de rugby en particulier. Ancien joueur de l’équipe nationale de rugby du Togo, il est aujourd’hui éducateur et formateur d’éducateurs de Rugby. Il raconte son expérience.

« Depuis 2014 je fais partie de l’équipe éducative de Terres en mêlées Togo. Les valeurs nobles qu’incarnent le rugby m’ont toute suite donné envie d’être éducateur afin de transmettre ces valeurs aux futures générations. Le sport est maintenant reconnu par la communauté internationale comme un élément important participant à l’atteinte des objectifs de développement durable en ce sens qu’elle contribue entre autre à la paix à travers la tolérance et le respect qu’il préconise. Je perçois ce sacre comme une motivation supplémentaire, un indicateur qui prouve que l’éducation au développent par le sport impacte positivement la vie de nos communautés. Cela était déjà un fait avéré pour moi car au travers de mon engagement au sein de Terres en Mêlées je constatais quotidiennement l’évolution comportementale positive des jeunes togolais qui bénéficient de nos programmes. »

Abzèta: enseigner la paix par le rugby au Burkina Faso

Abzèta: enseigner la paix par le rugby au Burkina Faso

Abzèta Tondé est une institutrice burkinabè, elle enseigne depuis 18 ans.

Educatrice passionnée et passionnante, Madame Tondé comme l’appelle affectueusement ses élèves a rejoint l’équipe éducative de Terres en Mêlées il y a maintenant 5 ans pour dit-elle étendre son impact bien au-delà de la salle de classe.

Elle se remémore avec humour ces débuts laborieux avec le ballon de rugby, un sport qu’elle a découvert sur le tard mais avec lequel elle est aujourd’hui en parfaite harmonie.

Pour s’en convaincre il suffit de voir sa prestance lors des séances hebdomadaires d’éducation au développement par le sport (EDS) qu’elle anime en faveur de ses élèves.

Aujourd’hui elle arbore fièrement sa casquette d’ingénieur pédagogique de Terres en Mêlées après moultes formations sur des thématiques aussi diverses que celles de la paix, la confiance en soi, la communication et la coopération.

Convaincue du potentiel pacificateur du sport, elle confie que son engagement au sein de Terres en Mêlées s’est décuplé du fait de la détérioration du climat socio-politique de son pays le Burkina Faso en proie aux attaques terroristes depuis quelques années. Madame Tondé se dit surtout engagé en faveur du déploiement au Burkina du programme Alafia de Terres en Mêlées dont l’objectif est d’éduquer la jeunesse à la paix en utilisant le rugby comme vecteur d’éducation.